Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, vient de sortir du silence pour aborder la question de la taxe sur le chiffre d’affaires des géants du Web. Le jeudi 14 juin, l’homme politique a annoncé que le projet qui divise les membres de l’Union européenne pourrait être mis en place avant la fin de l’année. Digital No Limit revient sur cette actualité.
Un projet abouti ?
Bruno Le Maire était très attendu sur ce sujet qui fait polémique au sein de l’Union européenne. Nous parlons bien évidemment de la taxation des GAFA. En effet, l’homme politique a laissé entendre ce jeudi 14 juin que le projet allait rapidement aboutir : « Nous sommes déterminés à continuer à défendre nos intérêts au niveau national et européen. Nous allons le faire avec la taxation des géants du digital. Nous voulons obtenir une taxation juste d’ici la fin de l’année 2018 au plus tard 2019. »
Cette prise de position est surprenante. En effet, plusieurs Etats membres de l’Union européenne se sont opposés à ces mesures, notamment les trois ministres des Finances des pays nordiques. Ils affirment que ce projet joue contre les intérêts de l’Europe.
Oui, nous continuons à nous battre avec @EmmanuelMacron pour obtenir une juste taxation des #GAFA !
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— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) June 14, 2018
Une taxation nécessaire ?
Pour rappel, l’objectif de l’Union européenne est d’instaurer une taxe transitoire de 3 % sur le chiffre d’affaires des GAFA. L’exécutif européen a présenté le projet le 21 mars dernier et souhaite ensuite étendre ce dispositif à tous les groupes emblématiques du numérique. La raison est une question d’équité. En effet, selon Bruxelles, les géants du Web ne paient que 9 % d’impôts en Europe, contre 23 % pour les autres entreprises traditionnelles.
On comprend donc que Bruno Le Maire s’accorde avec la position prise par Bruxelles. En revanche, les pays nordiques se prononcent en faveur d’une réforme de la taxation des grands groupes numériques mais veulent qu’elle soit débattue au niveau de l’OCDE.
L’affaire est donc bien loin d’être résolue, mais au moins nous connaissons la position de notre ministre de l’Economie…
